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Mary and Martha

Quelle belle rencontre encore, que celle de Bill et Irène, couple d'expatriés ayant quitté l'ONG dans laquelle ils travaillaient à Oulaan Bataar il y a un peu plus de 7 ans, pour monter l'unique structure de commerce équitable certifiée de Mongolie.

Offrant ainsi un moyen de subsitance à plus de 150 personnes défavorisées en Mongolie, Mary and Martha (nom du commerce) passe régulièrement des contrats, à plus de 30 groupes d'artisans répartis dans le pays.

Accessoires et bijoux en feutre, prêt à porter en laine de yack, laine de chameau ou cachemire, ou encore en récup de pulls en laine de Coréee; également une collection époustouflante de tentures murales kazakhes et autres objets détournés ornés de ces tentures forment un catalogue varié et original de cadeaux et souvenirs mongoles de belle qualité.

Dans un pays de tradition d'éleveurs, et d'histoire influencée par ses périodes d'occupations chinoise puis sovietique, le défit est grand d'aider cette nouvelle démocratie à transformer ses qualités, ses savoir-faires en léviers économiques. Mary and Martha ont à coeur de proposer un autre choix de vie à leurs artisans. Les salaires payés à la pièce doivent permettre de couvrir les dépenses familiales mais l'objectif de ces échanges commerciaux vise principalement l'expression et ainsi le développement personnel des femmes, qui ainsi prennent leur place dans la société.

 

Entre autres groupes fournissant Mary and Martha, nous avons rendu visite à trois structures très différentes.

 

Une première ONG : Streams in the desert, donnant une opportunité aux femmes de la rue de s'en sortir par l'apprentissage d'un métier, celui de confection de bijoux et accessoires, ou autres. L'achat des produits, fruit de leur travail valorise leur démarche, source de réconfort et d'encouragement dans leur choix de vie, si difficile soit il.

Liz, américaine travaillant pour "Streams in the desert" depuis 5 ans, est impliquée dans l'activité globale de la structure. Du travail de terrain à la rencontre des femmes, à leur intégration administrative et surtout médicale dans le centre, c'est aujourd'hui 20 femmes environ, au passé difficile, qui bénéficient d'un accompagement vers une nouvelle vie. De l'ONG émane une entreprise sociale offrant les emplois de garde d'enfants, femme de ménage, créatrice, fabricante de bijoux, couturière, ou autres via des formations externes. Des ventes ponctuelles, en direct, leur permettent d'avoir contact avec les clientes, valorisant leur travail. La majorité de leur production est vendu à Mary and Martha, qui oriente les design en fonction de sa connaissance du marché. Cette structure se développe et cherche à gagner en autonomie tout en restant à l'écoute du besoin des femmes qui peu à peu reprennent confiance en leur vie.

 

Nous avons également rencontré un groupe de femmes vivant aux portes du désert de Gobi en milieu rural difficile : Artisaltai. En passe de monter leur coopérative autonome, le groupe est encore appuyé par un accompagnement étranger, leur apportant soutien organisationel, marketing et des formations aux différents rôles à tenir au sein de la structure.

Artisaltai est né en 2009 de l'envie d'offrir à une petite dizaine de femmes de Gobi, un moyen de vivre décemment, de sortir d'une impasse liée à un drame familiale ou une catastrophe climatique (vague de froid Zod). Ainsi 9 femmes ont été formées, au travail du feutre et à la création, confection de bijoux en feutre selon un design très raffiné et, chacune selon ses capacités, participe à la future coopérative. L'apprentissage de l'anglais fait partie du programme, ayant également pour but de développer leur activité d'export. L'histoire de ces jeunes femmes est décrite sur le site artisaltai.org. Ce que nous avons pu vivre à leur coté témoigne d'un esprit d'initiative voire d'ambition dans leurs vies désormais emplies d'espoir. Dynamisme et partage caractérisent les actrices principales de cette coopérative naissante, à qui l'on souhaite le plus bel avenir.

Notre troisième rencontre, à l'extrême ouest de la Mongolie nous transporte chez les Kazakhes. Cette minorité, majoritaire dans cette région, tente de conserver ses traditions à grande peine et la brodeuse que nous avons rencontrée, artiste exceptionnelle, représente à elle seule toute sa culture. A 48 heures non-stop de bus de la capitale, Aina s'active toute l'année à réaliser des broderies traditionnelles ou contemporaines et emploie 5 autres femmes kazakhes. Depuis 7 ans, des contrats annuels lient Mary and Martha à Aina et rémunèrent les brodeuses sur une base de 1,5 fois le salaire minimum recommandé (148 000 Tugrug par mois). Travaillant principalement chez elles, les femmes bénéficient de la flexibilité des horaires de travail et sont rémunérées à la pièce. La satisfaction d'un ouvrage réalisé avec coeur et vendu avec coeur apportent aux brodeuses un but à leur passion transformant leurs savoir-faires en moyen d'épanouissement personnel autant qu'un moyen de subvenir à leur besoins.

 

Irene de Mary and Martha s'attache à expliquer les principes du commerce équitable (Charte WFTO) à l'ensemble des artisans travaillant avec elles, tout comme elle reste à l'écoute des soucis de chacun s'assurant ainsi de bien connaitre le contexte dans lequel évoluent les groupes d'artisans. Bill maitrise la gestion de l'entreprise. Ce couple, investi depuis 7 ans dans le commerce d'artisanat mongole, ne manque pas de surprendre les clients de cette enseigne d'Oulaan-Bataar par leur chaleureuse compassion, aussi chaleureuse que celle que l'on a retrouvée au contact des mongoles de tout le pays.