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De la France à l'Asie

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De Paris à Moscou, déja dans le bain de l'aventure

27 Juillet / 2 Aout 2013

 

Cette semaine precedent le depart fut comme si nous avions été lancés sur une riviere dans un canoe.Aidés de plusieurs precieux matelos, les heures s'écoulèrent, remplies de choses à penser,d'infos à transmettre, de cartons, de ménage, d'au-revoirs.Les nuits comme des berges pour reprendre des forces, et remplir le lendemain de nouvelles choses à faire.

Une annee ou presque de preparatifs n'ont pu eviter ce sprint final, je doute pourtant qu'il aurait pu en etre autrement.

Apres celle des "au revoir" à nos familles, une nouvelle boule dans la gorge: un sympatique comité de depart à la gare de Grenoble. Celle là est vite avalee, dans le train 4 nonnes d'origine indienne, amusées et attendries par notre aventure familiale, nous font la conversation et ce train si familier jusqu'à Paris a déja des parfums d'Asie.

Que dire alors de ces 2 nuits passées dans le 14e arrondissement de Paris, chez Charles.

Depuis sa fenetre au 21e etage d'une tour, nous nous croirions déja à Bangkok.

Les enfants sont en forme, excités autant que nous par ce départ pour "le grand voyage" comme ils disent.

Premiere aventure: notre train pour Berlin est supprimé, remplacé par une autre qui part deux heures plus tard.

Cela nous vaudra de rater notre correspondance le matin suivant pour Varsovie et Kiev.La Dbahn (sncf allemande) nous octroie fort sympatiquement un direct Berlin-Moscou avec cabine rien que pour nous, qui ne met que 26h.

chouette mais petit détail de taille: un visa bielorusse est necessaire pour prendre ce train qui part le soir même.Nous voici donc embarqués dans un jeu de piste berlinois, une valse des embassades francaise et biolerusse,Postbank, entre Metro et averses, chargés comme des mules.

Le consule bielorusse, l'oeil froid, le verbe strict et sans detour, m'assene que les visas se font le matin suivant. Chose impossible, je me lance donc en piteux allemand dans une explication qui le convaint : 4 feuillets bien garnis remplis sous la pluie, une course à la banque pour effectuer un depot en liquide, une heure de formalités à l'ambassade et c'est gagné!Merci à lui!

je retrouve Linda et les enfants prés de nos boulets de sacs sous la pluie, muni des 4 tampons si precieux sur nos passeports.

Aprés quelques heures à passer le temps dans l'immense et moderne gare de Berlin, nous embarquons donc, prés à passer une bonne nuit, direction Moscou.

Arrivée à une heure du matin, nous passons le temps dans une immense salle dans la gare de bieloruskaia, en compagnie de plus d'une centaine de russes placides (que font ils là , eux..!?). Si nous apprecions la surveillance des nombreux policiers, ces derniers ne manquent pas de faire du zele en reveillant ceux qui auraient l'audace de dormir un tant soit peu allongés sur les bancs,et leur exigeant de s'asseoir.

Au petit matin nous rejoignons l'auberge Napoleon, située dans un quartier tres central.nous y dormons tout le jour et la nuit suivante, avec pour sympatique intermède une promenade sur la place rouge avec Lilia, Serguei et leur petite fille Olivia, petite famille moscovite avec qui nous avions pris contact depuis la France vis le réseau de cyclotouristes "warmshower".

Petite virée en minibus de touriste le lendemain, qui nous permet de prendre la mesure de la demesure des places, des monuments, du luxe apparent de Moscou.

Conscient que la demographie russe n'est pas au beau fixe, nous sommes assez stupéfés de ne croiser aucun enfant dans les rues. Martin et Simon, excités comme des puces à l'idée de prendre un escalator , de penetrer dans un wagon de metro, ne cessant de commenter bruyamment chaque apparition de nouvelle voiture ou ambulance, concentrent les regards (et non les commentaires, les russes semblant bien se garder de cela) des moscovites que nous croisons.

Le train de la steppe, entre Moscou et Bishkek

3 jours de trajet, c'est à la fois beaucoup et juste assez pour s'adapter à cette ambiance un peu hors du temps.

Placés sur 2 banquettes basses d'un "semi compartiment" (rien n'est vraiment isolé dans ce wagon de 50 places environ),cela est adapté car les enfants (qui ne paie pas le train et n'ont pas droit à une place) pourrons s'installer la nuit au sol sur des matelas entre nous.

Nous avons la chance d'etre postés au meilleur endroit pour observer et rencontrer les gens : pres de la bouilloire collective, qui fournit de quoi faire thé/café soluble/noodles dont se sont armés les passagers, et des toilettes dont le filet d'eau du lave main servira de salle de bain collective au wagon entier pour 3 jours de sueur.

Les 2 banquettes situées sur nos tetes sont occupées par "Gun Sala " une jolie kirguize discrete, et "Katia",ravissante jeune fille russe venue du froid de Sibérie.

 

Autant dire que tout cela ajouté, la promiscuité de notre compartiment, au depart prevu pour 4, amené à 6 avec les enfants, ne se limitera pas à cela!

Nous sommes l'objet de visites incessantes, essentiellement d'hommes et d'enfants curieux et attentionnés, squattant sans gene le moindre bout de banquette où placer ne serait ce qu'une fesse, pour faire la drague,jouer ou bavarder.

Linda s'accomode moins bien que moi et les enfants de ce spectacle qui s'ajoute à une chaleur lessivante.

 

Nursultan, jeune homme kirguize de 22 ans et bienveillant au possible, joue avec les voitures des enfants comme s'il avait leur age. Je joue pour ma part avec Arguien, enfant de 10 ans qui m'apprend des tours de passe passe avec un fil de laine.

Une bouteille de cognac kazakh (plutot goutu) et quelques bieres chaudes auront suffisament grisé Katia et un beau garcon kirguize (qui l'admirait peu discretement depuis Moscou), pour ajouter au feuilleton ce petit couple charmant.

Tout cela agace un peu nos hotesses de wagon ( provotnitsa ), habituées à stocker de lourds sacs de linge

trop souvent déplacés à leur gout.Il faut dire que leur amabilité et leur finesse ne rivalise en rien avec leurs homologues du ciel.Elles sont plutôt du genre gros calibre armées de bas de contention, et gare a celui ou celle qui bougera man sac de linge sale pour siester ou bavarder un moment!

Leur décrocher un sourire : la liesse générale de la séance apéro/concert, moment de familiarité et de sympathie s'il en fut, n'y a pas suffit, trop concentrées qu'elles étaient à passer la serpillere entre nos pieds battant au rythme de l'accordeon. Ne croyez que quiconque leur manqua de respect, elles sont taillées dans le roc! Merci ("Spasiba" a dit Simon) Rosa pour ces chansons populaires russes, qui notamment par les larmes d'une babouchka du wagon, a pu nous faire sentir la lourdeur et la tristesse de l'histoire qui pese sur ce peuple russe.

 

Pour toile de fond du voyage : la campagne russe, humide pauvre et grisatre, puis la steppe kazaque, quelques chameaux broutant de rares touffes d'herbes, rien à l'horizon que des mirages de chaleur,quelques installations pétrolieres, puis bientot quelques arbres et maisons de terre crue couvertes de rutilants toits de tole,c'est l'heure d'un arret en gare, ou des poissons sechés ( d'ou viennent ils?) , des melons succulents, des raviolis,de l'eau fraiche et meme des glaces se vendent à la hate dans une cacophonie rassurante et familiere, tandis qu'un agent de gare verifie les roues et essieux du train à l'oreille de son marteau.

Enfin des majestueuses montagnes arides, contrefort des Tian Shan (Monts celestes) qui nous attendent.

 

Note : Les visas et formalités m'ont valus tant d'actions ces derniers mois que je bois ces moments que consituent les controles douaniers. Ennuyeux, ridicules et interminables diront certains ,ils ryhtment tout de même notre Odyssee (surtout les nuits), alors une heure de plus une heure de moins de toute facon il parait qu'on va arriver à l'heure , de Moscou, de Bishkek, peu importe ca n'a plus vraiment de sens on se laisse porter jusqu'à cette terre kirguize promise en pleine nuit...

Peu de touristes prennent ce "train de la steppe", torride il faut le vivre pour savoir à quel point, qui plus est en 3e classe et avec des enfants.

Cela nous vaut donc des regards tantot mefiants, tantot amusés de ces gardiens de la nuit (pas du sommeil): "Franzouski tziganes" commente l'un deux en souriant à son collegue aprés avoir concédé de ne pas reveiller Martin et Simon, allongés au sol entre nos banquettes.

Verifier leur faciès n'a d'ailleurs plus grand sens, la photo sur leur passeport a bientôt deux ans.

Qu'a cela ne tienne, armés d'ordi et scanner portatifs ,il leur faudra 1h pour enregistrer et verifier je ne sais quoi à notre sujet.

La frontiere Kirguize est plus drole encore.Il est deux heures du matin, et je suis sommé par les militaires de les suivre à l'exterieur du train ( a ma grande chance vu la chaleur qui regne encore dans le wagon ou tout le monde doit rester cloitré). Conduit jusqu'à un baraquement situé à distance, je suis sommé de m'assoir par un militaire à la fois somnolant et trés imposant.Il jette nos 4 passeports sur un coin de son bureau vide, je sens que ca va durer.

Et pour cause il est absorbé par un feuilleton romantique que crache une télé gresillante à ses côtés.Dommage que je ne puisse filmer cà :=)

20 minutes se passent à la fraicheur du ventilateur de plafond, et c'est finalement une jeune femme, du genre:"heureusement qu'elle n'a fait que froler mes orteils nus avec ses rangers", qui inscrira nos matricules sur un ordinateur et tapera 4 tampons toujours bons à prendre pour signifier notre arrivee en bonne et due forme.

A quoi sert monsieur Barracuda dans l'histoire, je ne saurai le dire...

 

suite :article "Kirguizie"

 

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