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Au Népal : du 17 septembre au 6 Octobre 2013
Venant des deserts et hauteurs du Tibet, Kathmandu fait figure de fourmiliere, dont le coeur serait le quartier de Thamel, avec ses ruelles étroites et bondées. Vélos taxi ou charette, scooters, minivoitures (servant de taxi), camions de briques, se frayent un passage au son du klaxon entre les jambes des écoliers en uniformes, des porteurs à pieds (courbés par d'impressionnantes charges prenant appui sur leur tête par une sangle), des touristes tour à tour nonchalents ou pressés de faire des dernieres emplettes.
Circuler à pied, collés aux échoppes sur le bas côté, chacun protégeant attentivement un enfant d'un guidon ou d'un pare choc, ne m'amuse aucunement, surtout les premiers jours. Lorsque nous partons rendre visite à des artisans en taxi, la découverte de differents quartiers de la ville offre un spectacle animé mais moins stressant.Les rues bondées sont rarement bloquées, chacun passe sans heurts, dans une symphonie de klaxons plutot courtois. Regne à Katmandou un désordre tranquille, coloré, dont on saisit jour aprés jour quelques ficelles, mais qui demeure quand même un beau sac de noeuds!
Au dessus de ce labyrinthe, les toits font un bel exutoire. Ces agréables promontoires, où le linge et les plantes sont tour à tour frappés du soleil ou caressés du doux vent nocturne, nous permettent de passer les premieres ou dernieres heures du jour à contempler la ville, les montagnes environnantes. Le ciel chargé de pollution est égayé de nombreux cerfs volants, et transpersé bruyamment par les avions de grandes lignes.
Les us et coutumes religieuses nous sont encore particulièrement inconnus, mais la ferveur palpable, omnipresente, et la beauté des monuments suscite que plus que satisfait notre curiosité. Nous entamons ainsi des lectures pour le moins instructives : aprés "le bouddhisme accessible à tous", "l'hindouisme, une introduction" difficile d'avoir les idées à peu prés claires sur ces religions venant du sous continent indien.
Rites religieux et vie quotidienne s'imbriquent de meme que maisons et temples.
Tous les 20m,l'oeil peut déceler un temple, un Dieu, un arbre lieu d'oraison public garnis de fleurs, bouts de tissus ou fruits laissés le matin par les femmes du quartier. Martin et Simon aussi
rappellent leur existence aux Dieux en sonnant les cloches; on salue les dieux hindous : Ganesh (tête d'élephant), ou Shiva (son père, armé d'un trident), ou Vishnou (couronné d'un serpent),
Hanuman à tête de singe et plein d'autres encore. Les temples ou maisons traditionnelles sont de bois magnifiquement sculptées, les cours intérieures cachent leurs divinités et le magnifique
quartier du palais rassemble des temples à 3 ou 4 étages, qui font également office d'étales pour les marchandes de légumes et fruits.
Les népalais, curieusement, ne vivent pas tout à fait à l'heure su soleil et nous avons du mal à prendre le rythme. 6 h sonnent avec le lever du jour, et celui des petits! 3h se passent ainsi tranquillement avant que ne se leve le rideau des vitrines et ne débute l'agitation des rues. A 18h la nuit tombe comme un couperet, il s'en passe rarement deux de plus avant que nous soyons endormis, quand bien même l'animation continue au-dehors.
Les népalais sont surement les inventeurs des escaliers, sans détours, droits dans la pente. Ici tout est en equilibre,mais à condition que ce soit perché : cabanes sur les bords de route, monuments de prieres, maisons à flan de collines, routes et ponts suspendus, ouvriers du batiments sur de scabreux echaffaudages en bambous, passagers sur le toit des bus. Construire ou demenager des maisons, consolider des routes, sont pretexte au sport national des hommes : porter des pierres ,des briques, des poutres, des bouteilles de gaz ou des armoires sur le dos, chaussés de simples tongues. Les femmes ne sont pas en reste non plus, avec les récoltes d'herbes, de riz, ou de bois.
Les vilages de Bandipur puis Pokhara, lieux habituellement propices à la comtemplation de la chaine himalayenne, nous laisserons malheureusement peu ce loisir. Parfois seulement, comme des
mirages, de furtives visions aussi frustrantes qu'enchanteresses de ces montagnes mythiques culminants à plus de 7 ou 8000m d'altitude :Manaslu, Annapurna, Fish Tail, Daulaguiri. Spectacle
étonnant que ces sommets glacés que l'on peut admirer de prés dans un climat tropical, au sein d'une végétation luxuriante, nous régalant de goyaves, grenades, ou delicieuses petites bananes.
C'est avec un sentiment partagé que nous quittons ce pays. Si nous nous sommes bien impregnés des gens et de leur gentillesse, les montagnes, elles nous invitent à revenir un jour les contempler de plus prés...
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Isabelle et Jean-Marc (dimanche, 06 octobre 2013 18:30)
Des nouvelles... Comme dit Isabelle, beaucoup de couleurs dans cette ville. Nous sommes heureux de voir vos photos et de lire vos récits. Tout semble se passer bien pour vous et attendons avec beaucoup d'impatience votre prochaine étape. Bises à tous les quatre de Toulouse où l'automne pointe le bout de son nez avec les coups de vent et la pluie.
Mélanie (dimanche, 20 octobre 2013 19:13)
coucou les amis!je suis ravie d'avoir de vos nouvelles et de voir vos frimousses sur ces photos, vous me faites rêver, continuez!!bisous d'ici et de nous cinq