VISITEZ LE SITE WEB DE LA BOUTIQUE

cliquez

PARTAGEZ "EQUITOUR" AVEC VOTRE ENTOURAGE :

2 moyens pour vous tenir directement informés lors de modifications que nous ferons sur notre blog :

ABONNEZ VOUS A SON FLUX RSS.

Depuis votre navigateur internet ("s'abonner à cette page"), ou sur un lecteur de flux.

URL du Flux : http://equitour.jimdo.com/rss/blog

REJOIGNEZ LES AMIS FACEBOOK de Regards d'Ailleurs, nous posterons des messages sur cette page : lien

La Chine de L'Ouest

article précédent : Kirguizie

Au Xinjiang, par l'ancienne route de la soie

Au matin, les premiers camions controlés se cèdent pas à nos 4 pouces levés, ils nous expliquent tour à tour qu'ils craignent les ennuis avec la police chinoise s'il nous emmenent.

Nous retournons donc au poste frontiere et tentons d'expliquer notre impasse aux militaires. Ils osent outrepasser la règle qui veut que jusqu'au prochain poste de controle à 130kms de là aucun camion ne prennent de voyageur. Comme il n'y a pas de taxi ou de voiture, ils obligent deux camionneurs à nous emmener, Simon et Linda dans l'un, Martin et jérôme dans l'autre.

Confortablement installés dans ces deux énormes semi-remorques, nos premiers paysages de Chine, splendides, défilent virage aprés virage.Les oasis de verdure, le long d'un riviere rouge, au creux de montagnes cisaillées, de toutes toutes les couleurs entre rouge noir et gris, parfois au loin de blancs sommets.Plus loin paysage de rochers ressemblant au fond d'un ocean,où notre route n'est qu'un chemin de poussiere que surplombe l'autoroute magnifique qui sera ouverte dans un mois.Les camions, en de nombreux endroits, ne se croisent pas et prés d'une heure d'attente est nécessaire pour avancer enfin.

 

Ainsi nous aurons traversé une première fois l'Himalaya, cette virgule haute en relief séparant l'ouest de la Chine et l'Asie Centrale.Nous l'avons fait à la facon dont nous le souhaitions, en compagnie des bergers, des conducteurs, et même des militaires qui la vivent au quotidien.

Rencontres émouvantes, réciproques, intenses bien que probablement sans lendemain!

 

Les camionneurs nous laissent à quelque distance du second poste frontiere situé dans la plaine.Nous avons droit là encore à un comité d'acceuil de soldats en voiturette electrique, volant à nous en silence sur un bitume impecable.Impression d'un autre monde, celui d'une chine moderne que nous allons découvrir.

Kashgar, cité au carrefour de l'ancienne route de la soie. Les 5 jours que nous y passons ne suffiront qu'à decouvrir quelques traits de ses multiples facettes.

Handicap de marque, la langue: bien qu'elle s'apparente un peu au Kirguize dont nous maitrisons les mots de base, le ouigour est un peu du chinois pour nous et pour cause. Le deuxieme handicap à l'immersion dans cette culture est de ne plus loger chez l'habitant, mais à l'auberge de jeunesse internationale. Wifi en permanence pour partager notre aventure sur le blog, distributeur d'eau bouillie, boissons fraiches, nous squattons allegrement soit disant 2 lits mais en fait la totalité du dortoir que les autres touristes preferent éviter, à la vue de la vitalité des enfants et de l'étalement de notre bazar.

Avantage de marque à présent pour la découverte de cette ville, le lieu central de cet hotel, et surtout notre esprit relativement vierge à son égard: pas de documentaire et juste ce qu'il faut de lecture à son sujet, ce lieu incontournable conseillé par des amis déja venus, ce nom chantant posé sur la carte entre montagnes et désert, suffit à son mythe. Ainsi le foisonnement de cette petite ville à la culture ouigoure nous enchante et nous surprend naturellement. La rue est un theatre permanent. Pour les soins du corps : apotiquaires vendant des animaux vivants (scorpions, tortues) ou sechés ( serpents, chauves souris,hyphocampes..) pour des fins médicales traditionnelles, nombreux dentistes avec enseignes aux dessins naifs amusants, barbiers/coiffeurs dont j'apprecierai le service, qui me vaudra l'apparence d'un Tadjik au regard de nombreux commercants (cheveux courts oblige). Joailliers, ferroniers, forgerons, cordonniers, fabriquants d'instruments de musique, de jouets en bois, boulangers, bouchers, marchands de brochettes, de chaussons sucrés en fait remplis de viande graisseuse, d'oeufs bouillis de toutes sortes (epicés, fécondés, à coquilles bleues, rouges), difficile de cerner le pourquoi du comment sur tout ce qui nous entoure...

Le dimanche, nous arpentons les allées du grand bazar, où les marchands tentent systématiquement leur chance pour nous rouler dans la farine sur les prix. Non je veux pas d'une peau de loup, meme à moitié prix du premier prix proposé, je la montrais juste aux enfants :=). Articles traditionnels mais surtout chinoiseries en tous genres. La mini voiture à pile à plus cher qu'à Carrefour, tans pis. La dame d'à côté l'emporte à 8 fois moins cher, il nous consent finalement le même prix, et ca valait pas mieux les enfants s'en amuseront quelques heures avant qu'elle casse à leur aussi grand que bref désarroi. Ce genre d'affaire n'est assurement équitable pour rien ni personne :=) !

Dans un bus rempli d'hommes ouigours, que se distinguent par leur chapeau noir, blanc et vert mais pas par leur galanterie (et vas y qu'ils bousculent Linda et les enfants pour monter), nous rejoignons le marché aux animaux, réputé dans toutes l'Asie centrale. Des moutons de toutes sortes (dont certains amusants affichent d'énormes croupions) repartent sur le plateau de motos electriques une fois l'affaire faite, des taureaux hissés à la corde, sans rampe à l'arrière de camionnettes. On y decouvre aussi des chameaux et des yacks, animaux qui surpassent par leur résistance, dans la steppe pour l'un et les montagnes pour l'autre, tous les animaux du monde. Aujourd'hui toutefois les camions Kamaz ont pris leur pas sur la route de la soie, et ils jouent un peu les figurants dans ce marché qu'ils doivent je présume rejoindre chaque Dimanche.

En ville, les femmes, voilées mais toutes colorées, se déplacent au guidon ou en amazone d'un scooter electrique, dont le klaxon rappelle fort justement au piéton qu'il n'a qu'à se ranger. On s'accomode vite de cette mélodie de klaxon, seule note au dessus du silence des véhicules. Electriques pour certains, au gaz pour les autres, ces bienfaits du progres chinois, dont nous devrions urgement prendre exemple, rendent la ville agréable: pas de bruit de moteurs, ni de gorges agréssées par les gaz d'échappement! Au guidon d'un vélo emprunté à l'hotel, pédaler au milieu de cette foule de deux roues silencieux, sur une voie dédiée, est un vrai plaisir!

Si nous avons expérimenté combien il demande d'énergie pour arriver à Kashgar, nous n'imaginions pas devoir en passer davantage encore à en partir. Le train, pris d'assaut par des étudiants à destination de la capitale Urumtchi, affiche complet pour deux semaines, et il faudra deux jours pour obtenir des billets à la régulière. De la dame des bagages, aux chauffeurs de bus et surtout des grandes gueules et gros bras chargés soi disant de la sécurité dans la gare, tout le monde y va de sa manigance. Ils passent devant les gens et achetent par devant ou par derriere la caisse des billets qu'ils revendent ensuite au prix fort dans la foule prise en otage.

Un marché noir en pleine lumière dans la gare!

Plusieurs touristes abandonnent la partie pour tenter leur chance en stop ( 1200kms) ou reserver dans 5 jours un billet d'avion. Epuisé par ce jeu de dupes un premier jour, je m'arme de courage (la patience seule montra un échec assuré la veille), et de ruse. Suffisament prés du guichet en 5h d'attente depuis 7h du matin, je prend Simon et Martin ( qui viennent de me rejoindre avec Linda) dans mes bras et pousse un gros coup de gueule auprés d'un des vigiles, en demandant à m'adresser à la seule dame qui parle anglais dans cette gare (que j'avais repéré la veille). Nos billets sont édités en moins de 10 minutes, pour un bus qui part dans l'heure, ouf!!

 

Nous quittons ainsi Kashgar dans la cohue, mais nos nerfs se détendent dans le confort du bus couchette, une premiere pour nous tous, fort concluante. Le trajet dure 26h entre montagnes de sable à l'ouest, premiere frange avant les Tianshan cachés dans les brumes, et desert du Taklamakan sur la droite. Vaste comme une demi France, son nom signifie "celui dont on ne reviens pas", ou encore "une fois dedans, jamais dehors". Son hospitalité vaut parait il celle de son cousin "Gobi"plus à l'est. Sa bordure que nous longeons en donne en tous cas le ton: des cailloux et du sable à perte de vue!

 

A Urumtchi, nous avons le sentiment que cette capitale du Xinjiang, traditionnellement de culture ouigour est davantage acquise à la culture chinoise "Han" que Kashgar.Ce tte ville nous parait immense et c'est un monde que de trouver l'auberge que nous souhaitons rejoindre. Son adresse nous est indiquée tantôt dans une direction, tantot aux antipodes, avec la même gentillesse.Anecdote rigolote : des bouées et maillots de bain partout, alors que cette ville est la plus loin de toute mer au monde. Le lendemain nous verrons la piscine responsable.

Les chinois sont curieux! Curieux envers nous, et curieux pour nous à un point que nous n'aurions pu imaginer: Linda et moi sommes gardes du corps de 2 superstars couverts de flashs et de mains dans les cheveux chaque minute qui passe, sans exagération!!! Zidane, sans deux blondinets bouclés, n'aurait pas cents paires d'yeux sur lui dans la salle d'attente de la gare d'Urumtchi ! Pas besoin d'acheter des sucettes, et on nous offre même à déguster de bons plats préparés! Nous éclatons de rire avec la foule hilare qui s'apercoit que nous grignotons des beignets de crevettes non frits, que nous pensions avoir acheté pour des chips au gout crevette. Bref nous passons vite de la gêne à la rigolade, et meme les enfants, d'abord surpris et un peu agacés, font à présent des dances et grimaces marrantes qui pourraient bien finir sur internet :=).

 

Un train nous emmene ensuite vers l'est, à 9h de là. Les crachats étant désormais interdits dans les wagons, les chinois se contentent des poubelles pour cet exercice, et le train est relativement propre. Les toilettes, par exemple, surclassent de loin celles des arrets routiers, particulièrement ragoutantes :=). Nous nous préparons un peu anxieusement à débarquer dans une petite ville (Liuyuan) que l'on nous dit sans hotel, à 22h. Nous préparons des phrases utiles ("Ou pouvons nous dormir ce soir? ou plus direct "Avez vous une chambre SVP?"), et les chinois du train se demandent bien ce qui va nous arriver. Finalement au sortir de la gare un hotel est à 50 pas, vrai soulagement! La galère n'est pas toujours où on l'attends.

Nous rejoignons au matin Dunhuang, touristique oasis au milieu du désert, où nous nous reposons 3 jours. Un lieu chargé de merveilles naturelles et historiques :dunes de sable immenses, grottes ornées de peintures et sculptures bouddhistes millenaires (dont Mogao).On y cultive du raisin, des melons, ou encore coton et mais, bienfait apparent d'une irrigation qui asseche les fleuves.

Nous vivons un passage délicat du voyage, comme nous espérons en vivre peu à l'avenir. Pas évident de se relacher pour prendre du recul et jouir de l'instant présent, de se reconcentrer sur les jours passés pour les partager, de redoubler d'énergie pour organiser un minimum les jours à venir, lorsqu'un vrai problème, le seul qui puisse etre, demande notre attention et nous occupe l'esprit.

Le petit mibrobe rebelle qui occupe l'estomac de Martin depuis la Kirguizie est réapparu et jette depuis une semaine une ombre sur notre voyage. Nous avons pu échanger avec des mèdecins en France, et il a pu se faire osculter par un medecin chinois. Ses analyses de sang sont correctes. Son traitement et le repos que nous prenons l'ont aujourd'hui remis sur pied, et on revit avec lui, en espérant que le microbe ne résiste pas à la medecine chinoise.

 

Article suivant : 7 jours au Tibet

Écrire commentaire

Commentaires: 7
  • #1

    Sabine (lundi, 02 septembre 2013 20:53)

    Un voyage en camion, comme Martin doit être content! Les dessins sont super! Grosses bises à vous 4.

  • #2

    Jerome (mardi, 03 septembre 2013 10:08)

    C'est vraiment plein d'émotions...
    J'aimerais partager ça aussi... vous êtes vraiment mignons!
    Martin : il a la bouille a son pere (avec des airs de la mere)
    Simon : houlalala : la mere tout craché ;-)
    Ca pousse vite; et je vois que tout le monde en profite... bonne route les amis
    --Dje--

  • #3

    Violaine (mardi, 03 septembre 2013 22:21)

    Et ben voila, c est parti. Et bien parti il semblerait. On monte dans le train et on voyage avec vous. Profitez bien! ;o)

  • #4

    KarineBuf (mercredi, 04 septembre 2013 09:42)

    ça fait plaisir, c'est chouette de te lire mon fréro, de vous suivre et profiter des photos, et de voir les crapouilloux bien contents! On vous embrasse tous les 3 Bizzzzzz

  • #5

    Isabelle et Jean Marc (samedi, 07 septembre 2013 18:52)

    Nous sommes heureux de suivre ce voyage et de lire ces résumés. bonne continuation à tous les 4.

  • #6

    Pedro (jeudi, 19 septembre 2013 17:47)

    Yo les poulets, j'avais pas vu qu'on pouvait laisser des messages sur le blog !!
    Trop d'la balle cette techeunologie :-)
    Je sais pas qui qu'écrit, mais vous zavez une belle plume ce me semble (pas dans le... rhaaaaaa, PEDRO, NOOOON... heu, désolé)
    voilà, c'est tout. Pleins de bizoux, on attend la suite avec impatience.

  • #7

    salcedo (samedi, 21 septembre 2013 19:20)

    un petit coucou de menton ;nous pensons trés fort à vous
    je vous suis à travers votre journal (très documente):les photos sont magnifiques et vous semblez tous très heureu xprofitez de chaque instant
    bisous louis betty