Thai Tribal Crafts Fair Trade

Alors qu'elle va fêter ses 40 ans la société Thai Tribal Crafts Fair Trade est fière de soutenir plus de 50 villages des 7 tribus des montagnes du nord de la Thailande. Membre WFTO depuis 2002, l'organisation tient son origine d'une mission catholique et à développer son activité jusqu'à faire travailler plus de 800 artisans du nord de la Thaïlande.

Prodiguant des formations pour l'amélioration de la qualité du travail, TTCraft a surtout pour rôle de fournir des débouchers commerciaux aux ethnies les plus reculées. En effet, le gouvernement subvient déjà aux besoins médicaux et scolaire des tribus gratuitement. Ainsi la prime de développement qui avait été mise en place aux lancements des projets de TTCraft n'est plus justifiée et devient difficile à assumer.

En effet, l'activité décline ici aussi, de par le contexte international, mais également de par l'attrait des jeunes générations pour la vie moderne, loin des métiers à tisser de leurs mères. Ainsi, les artisanes vieillissent, les jeunes vont à l'école mais ne reviennent pas toujours participer à la dynamisation de leur ethnie, participant à la perte de leurs traditions. Akha, Hmong,Karen, Lahu, Lisu, Lawa, Mien ont pourtant chacun leur savoir-faire traditionnel bien répandu sur les marchés de Chiang Mai.

Le gouvernement thaïlandais, a tout d'abord interdit la culture d'opium dans les années 1980 pour la faire remplacer par des cultures de substitutions mais les revenus ne suffisent pas aux familles. Un programme de valorisation de l'artisanat tribal est actuellement en place : OTOP propose de beaux produits un peu partout dans le nord, issus de ces tribus; cependant cette démarche est principalement appréciée pour son image, les bénéfices revenant aux tribus étant encore modestes.

Des projets d'éco-tourisme et d'autres de valorisation des cultures sont en train de se mettre en place dans le nord de Thaïlande; permettant de redonner confiance aux populations. TTCraft s'associe maintenant à divers partenaires ou coopératives ayant le même objectif envers les tribus.

http://www.ttcrafts.co.th/producersinfo/

WEAVE Women

La Thaïlande fait partie du petit nombre de pays n'ayant pas signé la Convention internationale des droits des refugiers de 1951. Ainsi, les 150 000 personnes déplacées qui vivent depuis 20 ans pour certains dans des "abris temporaires" le long de la frontière birmane ne sont pas des "réfugiés" mais ils vivent entourés et dépendants du soutien d'ONG, n'ayant aucun droit sur le sol thaïlandais.

WEAVE existe depuis 20 ans, en tant que fondation dans un premier temps et depuis peu, en tant que société commerciale aidant les femmes à nourrir leurs enfants avec dignité.

WEAVE n'est pas une association humanitaire mais oeuvre avec les communautés de réfugiés pour offrir aux enfants l'éducation nécessaire à l'apprentissage de la reconnaissance de la dignité humaine à travers le développement de leurs capacité physiques, émotionnelles, intellectuelles et créatices.

Ainsi des programmes d'éducation de la petite enfance sont pris en charge par WEAVE de même que des suppléments alimentaires et des emplois sûrs pour leurs mamans. Des programmes d'éducation des femmes de 15 à 25 ans, faisant souvent face à des mariages prématurés, sont également mis en place afin d'essayer de leur apporter la conscience de leur statut au sein de leur société.

C'est donc tout naturellement que l'activité artisanale s'inscrit dans une démarche de commerce équitable, gérée par WEAVE. La matière première est apportée aux femmes des camps. Elles travaillent chez elles, à leurs heures disponibles pour réaliser des tissages de coton et autres produits à base de ce savoir-faire. Les outils leurs sont également fournis. Elles sont rémunérées au delà des tarifs habituels en reconnaissance à leur situation, permettant ainsi à plus de 400 femmes de nourrir plus facilement leurs enfants. WEAVE est membre WFTO depuis 1997, et membre WFTO Asie depuis 2012.

Même si le nombre de refugiés diminue par l'installation de certains en pays occidentaux depuis 2006, de nouveaux arrivent toujours, motivés par les traitements toujours difficiles, subis en régions rurales du Myanmar.

http://www.weave-women.org/